Le mortier massif de siège allemand 60cm KARL

Certains le répètent à qui veut bien l’entendre : l’hiver est là. Mais pour clément qu’il soit, nous serons heureux de nous réchauffer en admirant le tout récent diorama de notre ami Didier.

Ce dernier se compose au 1/35 de :

  • 1 : couleur sable, le mortier massif de siège allemand 60cm KARL.

Il s’agit d’une pièce de siège. La plus grosse jamais construite. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands étaient célèbres pour la conception et la production de méga-artillerie de guerre. L’un des canons de mortier allemands les plus célèbres était le Mortar Karl, une machine imposante qui pouvait tirer des obus allant jusqu’à 2170 kg et mesurait 60 cm de diamètre. Sa puissance était suffisante pour tirer des obus plus légers sur des cibles à une distance de plus de 10 km. Les Allemands ont construit six de ces canons colossaux. Ils ont combattu dans les batailles les plus meurtrières et ont été utilisés pour attaquer les bastions soviétiques situés à Brest-Litovsk et Sébastopol.

Ces canons ont également été utilisés pour attaquer les combattants polonais dans leur capitale, Varsovie. Le mortier Karl a joué un rôle déterminant dans l’offensive allemande contre les forces alliées lorsqu’elles ont combattu dans les Ardennes. Il est également reconnu que Mortier Karl a été utilisé dans les tentatives allemandes de faire tomber le pont de Ludendorff et de combattre à la bataille de Remagen.

Aujourd’hui, un seul Mortar Karl, celui destiné aux essais, existe après que les six autres aient été éliminés après la fin de la guerre. La société allemande de production d’artillerie militaire, Rheinmetall, a joué un rôle déterminant dans la conceptualisation et la production a l’époque probable du Mortar Karl.

Au mois de mars 1936, la compagnie propose de construire un obusier extrêmement lourd pour bombarder la fortification en béton de la France populairement connue sous le nom de « ligne Maginot ». Le concept initial prévoyait une sorte d’arme capable d’être transportée sur des véhicules chenillés pour être assemblée sur place. Cependant, la préparation a pris beaucoup plus de temps, ce qui a conduit à la modification de la conception de l’artillerie automatique au premier mois de 1937.

Après la première production du Karl Mortar, des essais de conduite, pour tester le poids au sol extrêmement élevé et la navigation d’un véhicule d’un tel gabarit, ont été effectués entre 1938 et 1939. Des essais de tir ont eu lieu en 1939, suivi par des pistes de conduite complètes en 1940. Le général Karl Becker, ingénieur en armement et artillerie allemand, a joué un rôle déterminant dans la production du Mortar Karl. L’arme tire son surnom du général. Le Mortar Karl présentait un défi logistique. Ayant un poids de 124 tonnes et équipé d’un moteur à essence ou diesel qui fournissait une vitesse maximale de 11.5 km/h, le Karl-Gerät n’a utilisé la vitesse que pour viser. Le socle avait seulement quatre degrés de navigation des deux côtés. Pour se déplacer sur n’importe quelle distance, il devait être dissimulé en sept charges au moyen d’une grue mobile spéciale.

Après démontage, le châssis était chargé sur une remorque à six essieux, tandis que les six autres charges plus légères seraient placées sur une remorque à quatre essieux.

Chaque fois qu’ils rencontraient un pont pas assez solide pour retenir le poids des remorques chargées, le châssis était déchargé et transporté séparément, Le Karl-Gerät a été déplacé par rail sur de longues distances. Sur de courtes distances, il se déplaçait facilement seul sur le sol normal. Cependant, la conduite à travers le sol Soft était interdite car il pouvait rapidement perdre une piste Les obus de mortier d’origine pourraient former respectivement un cratère de 16 m. de large et 5.5 m. de profondeur sur un mur de béton. Il ne pouvait cependant pas avoir une très longue portée en raison de son poids colossal. Les six canons et un canon d’essai ont été livrés entre novembre 1940 et août 1941.

  • 2 : couleur gris anthracite, la chenillette SONDRKRAFTFAHRZEUG (Sd Kfz.6 évolution 2)

C’était un transporteur semi-chenillé allemand de la Seconde Guerre mondiale. Les premiers prototypes furent construits en 1934 chez Bussing-NAG, mais en raison de l’amélioration continue de la conception, les évolutions ont été apportées jusqu’en 1939. La production de série se poursuivit de 1939 à 1944 par une production de masse et se termina par un parc d’environ 3 500 véhicules. Il était propulsé par un seul moteur Maybach HL 54TUKRM de 100 ch. Le Sd.Kfz. 6 n’avait pas d’armement fixe en standard. Il était principalement utilisé comme tracteur d’artillerie avec une capacité de remorquage allant jusqu’à 5 tonnes et était très largement utilisé pour transporter des obusiers légers tel le FH18 de 105 mm. 

En plus de la version de base (Sd.Kfz.6), trois versions de développement du véhicule ont été créées. Le premier était le modèle Sd.Kfz.6/1, un tracteur d’artillerie amélioré.  Puis fut créée la version Sd.Kfz.6/2, une version anti-aérienne armée d’un canon FlaK36 de 37 mm.  La version finale était le Sd.Kfz.6/3, un chasseur de chars armé d’un canon F-22 de 76,2 mm capturé.  Les voitures Sd.Kfz. 6 furent utilisées sur tous les fronts de la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945.

Montage maquettes : Didier, peinture fig : Pierrot,  Topo : Guillaume,  Photos : Didier