Le WASA, AIRFIX, (archives)

Si je vous parle du WASA, vous allez me répondre, c’est les biscottes et chanter en cœur, le slogan « vas-y ! wasa ! ». Et moi, je vous dirai: « mais non c’est le bateau ! Bande d’andouille ! ». Le WASA était un navire célèbre, à plusieurs titres. Déjà historiquement, car plus fort que le Titanic, il a fait un naufrage rapide dès sa première sortie du port, ( il a effectué un voyage unique de 1300 m) et qu’à son époque, c’était quand même le plus beau et le plus fort, le fleuron de la marine suédoise. Et que de nos jours, c’est le seul bateau de ce genre, coulé en 1628 qui a refait surface en 1961. En effet, le WASA a été renfloué en 1961, extrait de la vase du port où il était magnifiquement conservé. Actuellement, il est conservé quasiment en entier dans un musée à STOCKOLM. Lors de son opération de renflouement, tous les objets de la vie à bord ont été également remonté.

LA MAQUETTE:

En plastique, elle n’existe que chez AIRFIX, (déjà un vieux moule), et la boite ne coure plus les rues. C’est sur ebay que j’ai enfin réussi à décrocher un WASA à moindre frais. J’ai reçu mon WASA en excellent état. A l’ouverture de la boite, toutes les pièces sont en vrac, moulées en plastique marron. On y trouve aussi un plan sommaire, les haubans moulés en fil plastique et une planche papier de drapeaux. On constate tout de suite que la coque est moulée en deux pièces et comparativement à du HELLER, AIRFIX fait dans l’extrême simplicité. Pas de pont intermédiaire superflu, les canons s’emboitent  directement dans des niches moulées dans la demi-coque. A ce tarif là, de simplicité, la maquette se compose que de 230 pièces environ. Dans le plastique marron, la gravure n’apparaît pas vraiment. C’est une fois, apprêté en blanc que l’on découvre toute la finesse du moulage et des sculptures, et là on se dit: « il va y avoir du boulot pour les pinceaux ! ».

Avant tout, recherche de « doc » sur GOOGLE, en tapant WASA sur internet, on aura bien sure, en premier, les biscottes, puis après le navire. Une chose est sure, c’est que GOOGLE remplace en quelques clics, toutes bibliothèques volumineuses. Et là, si on se donne la peine, en très peu de temps, on en trouve des tonnes d’infos. J’ai ainsi trouvé une étude très bien faite du WASA, où le rédacteur très documenté, à découvert que le haut des plats bords extérieurs étaient peints en rouge et non en bleu comme indiqué sur le plan. On y découvre aussi que les sculptures arrières étaient peintes de toutes les couleurs et non en or uniforme. Allez ! On attaque.

Maintenant, je peins mes demi-coques avant collage. Cela me permet de travailler à plat et sur les deux simultanément. Après l’ apprêtage en blanc mat, peinture marron de toute la coque, retravaillée à l’huile avec différents tons. Peintures des niches à canons en rouge. Et peinture du haut en rouge HUMBROL puis retravaillé à l’huile. Les châteaux demandent beaucoup d’attention et de soin, je pense que le néophyte passera devant, sans remarquer la qualité du travail. Les ponts subissent le traitement classique: apprêtage en blanc mat, puis couche uniforme à l’aéro de 71 HUMBROL, puis patine à l’huile.

La qualité du moulage aspect bois du pont est très sommaire, comparativement à du HELLER. Le tableau arrière est un vrai régal à peindre, tout peint à la HUMBROL, chaque motif est ensuite travaillé à  l’huile, que du bonheur, on a l’impression de peindre un tableau.

L’assemblage de toutes ses grosses pièces ne pose aucun problème. Il n’y aura quasiment pas de masticage, ( heureusement, car une fois que tout est peint, mastiqué puis poncé cela fait beaucoup de retouches de peintures et avec l’huile, pour retomber dans les mêmes tons………..). Je fixerai solidement le WASA sur son socle plastique de façon à avoir ma maquette en cours sur une bonne assise, plutôt que de devoir la manipuler sur mon plan de travail en vrac, avec tous les risques  de tâches de peintures, de white-spirit, etc…

Un grand fanal en deux pièces est à monter sur l’ arrière  du bateau. C’est un gros globe en verre avec armature métallique. Pour reproduire l’aspect du verre, j’ai tout peint en argent puis chaque vitre en bleu translucide. Puis , j’ai peins les montants en or.

Le plan propose ensuite de monter les canons. J’ai gardé ce montage pour la fin, car avec tous ses canons la coque ressemble à un hérisson, ce qui devrait nous compliquer la tâche. A noter que les trappes des sabords sont magnifiques, couleurs coques à l’extérieur avec deux charnières noires, rouge à l’ intérieur, avec au milieu une sculptures de tête de lion, en or, destinée a effrayer les ennemis à l’ouverture des trappes.

Je suis passé directement au gréement qui s’ avère simple. Quelques retouches de mastic sur les mats pour boucher des défauts de moulage et mise en place sur le bateau. Une seule phase du plan est consacrée aux haubans et aux différents bouts, ce qui s’ avère des plus sommaires. A noter qu’aucun bossoir n’est fourni dans la boite pour fixer d’éventuels cordages. Ayant conservé le plan du BATAVIA REVELL, je m’en suis inspiré et j’ai créé à ma façon tout le haubanage du WASA. Pour cela, je n’ai utilisé que la colle blanche magique TAMIYA. J’ai étayé les mats un par un. Puis j’ai étayé les vergues une par une, puis j’ai étayé les voiles une par une. Cela fait beaucoup de fil qui se croisent et se décroisent. Pour remplacer les bossoirs absents, pour chaque fil, j’ai fait un point de colle blanche dans le plat bord intérieur. Je l’ai laissé durcir quelques minutes, puis j’y ai noyé le bout de mon fil. Un petit temps de séchage d’une quinzaine de minutes et le fil est ensuite tendu selon sa destination. A noter aussi, que j’ai symbolisé de nombreuses poulies, par des grosses gouttes de colle blanche TAMIYA. A l’arrivée, cela à de la gueule.

Pour les voiles, technique habituelle: apprêtage en blanc mat, peinture uniforme en 71 Humbrol et après plusieurs heures de séchage, ( 48 heures pour ne pas avoir de surprise) badigeonnage des voiles, avec un gros pinceaux, d’un jus de peinture à l’huile  terre de sienne  fortement diluée à l’essence de pétrole. Attention! Votre sous-couche ne supportera qu’un léger traitement. Si vous insistez de trop, votre sous couche va fondre…. Vous êtes prévenus !

Découpe des voiles aux ciseaux et collage à la colle blanche TAMIYA sur les vergues. Nouvelles poses de ficelles, voiles par voiles et le tour est joué. A oui ! J’ai aussi collé les haubans à la colle blanche TAMIYA. Les flammes et pavillons en papier sont superbe et achève la maquette. On terminera par la pose des nombreux canons dans leurs niches moulées dans la coque. En fin de compte, l’effet rend bien et personne ne s’arrêta à ce détail.

Bref en résumé, une bonne partie de plaisir. Un navire riche en couleur. A voir bientôt sur le stand CAMPI, dans les prochaines expos