CONCEPTION DU DIORAMA : (ou le remue méninge !)
Mon idée était de présenter ces fiers vaisseaux côte à côte. Difficile de les présenter au mouillage sans tomber dans un dio énooooorme. Il fallait faire restreint, pour cause de place dans la voiture, pour les futurs voyages et de présentation dans les futures expos, mais aussi histoire de rester dans des normes raisonnables. Il n’y avait pas 36 solutions, la seule me venant à l’esprit était de les présenter dans un port. L’idée était également de pouvoir voir distinctement chacun des navires d’un côté ou de l’autre de la vitrine. Je ne sais pas si vous me suivez, j’en ai perdu beaucoup ?????
Une solution, comme les couturières, faire un patron, j’ai assemblé 3 feuilles A3 et posé mes deux bateaux dessus. Ma scène devait être une pure fiction, rien n’ayant existé, dont le seul but était la présentation des deux kits. Après plusieurs positionnements, avis de mon épouse et de mon adjoint Bibi, le plus simple était de faire un quai au milieu et d’y amarrer un bateau de chaque côté. Il fallait un quai qui se termine dans la mer et de l’autre côté, qui débouche sur un début de port.
J’avais trouvé sur internet, une grue portuaire au 350 ème en ABS. Vite acquise, vite à moitié montée, positionnée sur le quai (tout à fait irréaliste ! Mais il faut laisser un peu de place à la créativité). J’avais mon plan enfin !
Mon dio fera 75 cm par 30 cm, un record de gain de place pour ces deux navires. Découpe du fond, dans une planche de contreplaqué 10 mm, de 76 par 31 pour prévoir la vitrine. Taille du polystyrène de 75 cm par 30 cm dans un morceau de 30 mm d’épaisseur plus une couche de 10 mm. J’aime bien que mes fonds aient de l’épaisseur de façon à ce que le bateau ne semble pas posé à plat sur la table.A l’aide du patron, je découpe mon quai dans des feuilles 5 mm de plaque HEKY, (modélisme ferroviaire) …………….que je colle à leur place. Et je creuse l’emplacement de chaque navire. Quelques essais délicats et les souilles sont enfin prêtes.
Fabrication des vagues avec toujours la même technique, papier WC blanc de la pire qualité, colle à bois diluée à l’eau. Je ne reviens par sur cette technique dont on a déjà parlé 100 fois. A noter qu’il faudra deux couches sur deux jours, pour faire disparaître l’aspect granuleux du polystyrène. Ensuite, peinture de la mer en bleu…..Mon vieux pot et un gros pinceau, il faudra deux couches, le papier « ouaoua » étant comme vous le savez, très absorbant.
Mon quai étant en deux pièces, je me devais de boucher le raccord disgracieux, rien de plus simple, un coup de mastic Revell…….et ……….mon quai a fondu……….Consternation !!! Ne sachant plus à quel saint dédié à la maquette, me vouer. J’ai poncé un peu pour y coller une pièce de plastique très fine, (voiles Heller). Tant pis, on fera avec.
Le temps de digérer ce déboire, vous pourrez commencer à peindre vos marins, (Fujimi et Arsenal), travail à la chaîne…..Ne demandez pas combien il y en a, je n’ai pas compté.
J’ai trouvé aussi sur internet, dans le pays fort fort lointain, des bâtiments portuaires au 350 ème. L’image était allèchante, tout autour d’une grue en photodec du plus bel effet, plein d’ateliers, le tout pour moins de 20 euros. La commande fut faite et je reçu très rapidement que 4 maisons ?????? Contact fut pris avec le vendeur qui m’expliqua que pour avoir tout ce qu’il y avait sur la photo, il fallait acheter plusieurs références. Encore une déception.
Pour agrémenter mon port, il me fallait des véhicules, que je trouvais sur le site ARSENAL, dont deux jeux de véhicules Français. Là, pas de déception, les véhicules sont d’un moulage extra fin et sans bavure, bravo à eux. Et il faudra encore quelques heures pour peindre ces véhicules. A noter que j’ai fait le vitrage de ces véhicules facilement car, avec un jus très dilué de GUNZE ARGENT avec un pinceau très fin, par capillarité, le simple fait de faire contact, le carreau se remplit tout seul de jus. Il me fallait aussi des chargements, ce que je trouvais aussi chez ARSENAL, entre des caisses et des fûts.
Entre temps, il me fallait aussi des bittes d’amarrage pour amarrer mes deux bateaux. J’en fabriquais avec des petits champignons d’aération pour bateaux Japonais (tout se garde, il ne faut rien jeter) collés sur de la bande EVERGREEN. Le tout peint en noir à l’aéro et……En voilà des bittes, (termes marine, je n’y peux rien !) du plus bel effet.
Vient le moment de l’implantation du premier navire. Dernière rectification à blanc et j’encolle à la colle à bois, le tour du trou. J’y glisse le bateau délicatement dedans et là …..on lutte…trop penché à droite, puis à gauche, j’enfonce la proue, la poupe se lève. Bref, on frôle la crise de nerf, sans compter tout ce qui se détache, avion, rambardes, etc………..Une fois en place, on enlève l’excès de colle blanche avec un pinceau et de l’eau. Puis, on va fumer une cigarette et promener le chien (zut ! Je ne fume pas et je n’ai pas de chien). Le lendemain, c’est sec et rien n’a bougé. Ce bateau ventru, à son flanc collé au quai en son milieu, la poupe et la proue sont loin du quai. La coupée arrière débouche au dessus de l’eau, celle de l’avant sur le quai.
Il me fallait trouver une solution pour raccorder cette coupée arrière au quai. Avec mes petits doigts, j’ai fait un ponton flottant de 2 par 2 cm. Un bout de carte plastique recouvert d’une chute de pont en bois sur lequel j’ai tracé des planches au stylo. Une petite cabane trouvée dans le rab de photodec (on ne jette rien), une caisse, deux fûts, des rambardes pour que personne ne tombe à l’eau et le tour était joué. Ponton collé sur la mer et pose de la coupée, deux petits escaliers en photodec pour rejoindre le quai et……je suis assez fier de moi. Pour la coupée avant, j’en ai fabriqué une en carte plastique plus rambardes en photodec. Je voulais quelque chose de sympa, j’ai fait deux minuscules étiquettes à l’ordi, « DUNKERQUE » en bleu avec un petit cadre bleu fait au stylo et voilà le boulot. Un peu raide la coupée, me direz-vous, mais ils sont jeunes et dynamiques ces marins !
Mise en place des bittes d’amarrage sur le quai, un peu au pif de façon équidistante. Bien, encore un bon point pour moi. Maintenant le challenge, et oui, quand il n’y en a plus, il y en a encore, était de savoir comment étaient amarrés ces bateaux au quai. Ben oui ! Je n’allais pas mettre une ficelle à l’avant et à l’arrière (un bout que l’on dit dans la marine, bougre d’andouille !), ( décidément, voilà que mon chat Bibi me parle maintenant). Après quelques recherches sur internet, je trouvais un plan très explicatif de la manipe : 6 bouts en tout, 2 qui empêchent de culer (terme marine, je n’y peux rien !), 2 qui empêchent d’avancer et 2 qui le tiennent serré au quai. Pas de problème, seulement, je me rends compte très rapidement que mes bittes collées au pif ne sont pas à la bonne place : décollage des bittes, remise en place et amarrage du navire…..Dans du bout HELLER 30, un nœud magique pour faire l’aussière sur la bitte placée sur le quai, puis passé par le chaumard (tiens, j’en ai oublié) et puis tournicotis autour des bittes d’amarrage sur le pont du bateau, le tout scellé avec une goutte de cyano. J’ai un peu triché pour l’avant mais chut….Personne n’en saura rien.
Cet après-midi, mise en place du STRASBOURG dans son trou et il y a des après-midi qui ne vont pas et où il vaut mieux aller se promener. De grosses difficultés à maintenir le navire droit, il roule sur babord puis tribord, étalant au passage la colle sur la coque. Agacement, chute de pièces, avion, rambardes, etc…Un coup de doigt, je pète une partie de la mature avec tout son haubannage en fil lycra….C’est la désespérance…Dans une position à peu près convenable, j’abandonne et je quitte le poste de manœuvre, ce sera canapé et TV. (tomorrow is a another day !). Déjà, mon dio ressemble à ce que je m’étais imaginé.
A suivre, to be continued !
Photos, topo et montage: Alpers