Après l’énooooooorme chantier du DUNKERQUE et du STRASBOURG qui m’a pris des mois, il me fallait rebondir sur autre chose car un maquettiste ne connaît pas le repos, (si ! Au moment de l’apéro). Dur de choisir un nouveau sujet, et mes yeux se perdaient pendant des heures en scrutant mon stock de kits accumulés depuis 40 ans.
C’est en revoyant, le film USS INDIANAPOLIS, que cela m’a fait « tilt ». Un film très intéressant et très bien fait, malheureusement gâché par le pathétique rôle de Nicolas CAGE, totalement improbable pour lui en Cdt d’une telle unité. Il y fait du CAGE comme CLAVIER fait du CLAVIER dans tous ses films. Ah ! John WAYNE revient ! Dans ce film, du moins au début, quand le bateau flotte encore, on voit l’INDIANAPOLIS en image de synthèse sous toutes les coutures, avec une superbe vue de dessus, quand le bateau passe sous le pont de SAN FRANSCICO. Je ne perdrai pas de temps à vous raconter son histoire, une terrible tragédie maritime.
Et dans mon stock, j’avais l’INDIANAPOLIS de chez Academy, doté de sa photodec et de son petit pont avant en bois bleu. Et oui ! En plus d’être boulimique de boîtes (comment cela ? Je suis le seul ?) il me faut tout avec, pour que le kit soit complet. Car bien souvent, quelques années après la sortie d’un modèle, les accessoires sont de plus en plus difficiles à trouver.
Et bien nous y voilà ! Motivation au beau fixe, je sors le kit et j’attaque. Pour de l’ACADEMY, c’est très fin aux standards actuels. On regrette l’absence d’un plan couleur. Les références de peinture sont données pour plusieurs marques dont la GUNZE que j’utilise couramment. La coque est moulée en deux morceaux, la sous marine à part pour une version Waterline. J’assemble les deux morceaux de coque, et là à l’étrave une très belle retassure due sûrement à un démoulage trop rapide. Apprêt de blanc mat, elle reste trop visible. Mastic et papier ponce sont de la partie, cela commence bien.
Le pont va rapidement en place, peint en « bleu pont ». J’avais dans mon stock, un coffret peinture LIFECOLOR dédié à la Marine US. Ils sont très bien ces coffrets, mais les principales peintures éclusées, il est difficile de le regarnir à moindre frais.
Plusieurs sous ensembles peuvent se traiter séparément, les canons, les cheminées, les étages du château à mettre en peinture. Nouveau bémol, une parois verticale comble l’espace entre le pont avant et le pont principal. Elle ne va pas en place, le centre touche le pont, les bords sont à deux mm du pont. J’en perds mon latin et tout cela vire à l’agacement, lorsque je comprends enfin (qui a dit : il est temps ?). Je constate que le haut de ma coque est trop serrée. Le pont principal s’est bien glissé dedans en force, mais sous la pression, le pont est bombé. Je martyrise la coque pour l’écarter. Quelques serrages au serre joint et tout va en place. Entre le plan du kit et les 4 plans de photodec, on jongle. Je raye au fur et à mesure les étapes passées. Je monte le plus gros, tout l’armement et le petit accastillage seront mis en finale.
La pose de la photodec est vraiment chronophage, pour vous donner une idée, la pose du chemin de ronde autour de la première cheminée m’a demandé un après-midi. Je passe bien évidemment, sur le temps que je passe à quatre pattes à chercher cette p.tain de pièce, (comment ? Cela n’arrive qu’à moi ?) et à écouter les infos sur FRANCE BLEUE BZH. Pour cela, j’ai mon joker, mon admirable épouse, (et oui, je rase les murs si je veux avoir de nouveaux kits), vient en dernier recours m’aider à chercher. Je dois vous avouer qu’elle est très efficace. J’aimerai bien seulement qu’elle arrête de me dire à chaque fois : « rien n’est perdu tant que Maman n’a pas cherché ! ». Enfin, il n’y a que le résultat qui compte et comme on file vers les 40 ans de mariage, c’est que tout baigne.
Il n’y a pas de difficulté de montage particulière. C’est long, très long, très très long. Un coup, on est mini chaudronnier à plier la photodec, un autre coup mini carrossier à emballer les pièces pour la peinture à l’aéro. …
En parlant de photodec, je reste « baba » devant les planches EDUARD. Les maquettistes, généralement, se glorifient de leurs chefs-d’œuvre terminés, mais peu se soucient, en fin de compte, des vrais artistes qui ont contribué à leur tout petit succès. Je n’ose imaginer le temps, la patience infinie d’étude d’un modèle échelle 1, voir de plans compliqués pour des engins n’existant plus, pour les décortiquer en quelques centaines de pièces pour faire vos kits. Ce sont des bureaux d’étude complets qui y travaillent. Pire encore, la photodec, comment font-ils pour analyser les plans et en sortir les minis pièces métal, et toutes les regrouper dans une petite planche ? C’est quasiment de l’orfèvrerie.
Le pliage ou le cintrage des pièces métal nécessitent la ruse et la bricole, pas vraiment besoin d’une plieuse hors de prix. Par contre, pour cintrer les paniers porte-filets, je me suis servi d’une pointe. C’est très efficace et d’une facilité déconcertante.
Un petit break pour attaquer l’armement. J’attaque les grosses pièces. Le montage n’est pas facile, les affûts sont sur une grappe de plastique noir, ultra cassant. Et qui dit « ultra cassant » et bien ça casse, juste le petit bout du canon et là, recoller ce morceau d’un demi millimètre, c’est la prise de tête assurée. Puis on attaque la photodec EDUARD. Le plan est vague et on aurait aimé une photo des pièces montées. Je plie, colle les sièges conformément à ce que j’ai interprété du plan. Deux bonnes heures, pour plier et coller les 8 sièges pour me rendre compte que je me suis planté, (trop à l’extérieur). C’est ballot de s’en rendre compte en finale alors que cela tombait sous le bon sens, ( on ne se moque pas des vieux, SVP !). A l’arrivée, ce n’est pas très beau, voir pas beau du tout. Et là, j’ai fait appel à un ami !
BLACK CAT MODELS: Sous ce nom « so british » se cache en fait une jeune société bien de chez nous ? basée à REZE dans le 44………Et là quand on fait du bateau, c’est la caverne d ‘ALI BABA. On trouve de tout. J’ai donc trouvé mes canons. C’est fait à l’imprimante 3 D ( je suppose) c’est d’une finesse incroyable qui ramène mes montages de canons avec photodec EDUARD aux temps préhistoriques. Plus rien à voir. Un vrai régal, collage des affûts et il n’y a plus qu’à peindre, tout y est : sieges, pédales, rambardes, de très très fins collimateurs…..En un seul mot bravo !!!!!!
Un seul conseil, jetez un coup d’oeil sur leur site, c’est gratuit:
Bon, ce n’est pas le tout. La suite au prochain numéro, ici, c’est mois de Mai archi pourri, même aujourd’hui le 21 Mai, c’est tempête. Alors, bises à tous et portez vous bien et surtout au plaisir de vous retrouver dans les expos.
A suivre, to be continued…………….Topo, photos, montage: Alpers