SM 82 MARSUPIALE ITALERI, 1/72 ème, (archives)

T’auras pas de maquette avant d’avoir fini celles que tu as !

T’attaques une autre et t’as pas fini la dernière ?

Finis ta maquette où t’as un coup de boule !

Tu veux encore une maquette, mais tu en as déjà 50 000 !

Qui n’a pas entendu une de ces phrases ou quelque chose qui y ressemble. Je vous rassure, que vous ayez 8, 12, 20 ou 50 ans, il y a toujours quelqu’un pour vous astiquer la couenne avec une de ses grandes ritournelles. Moi, aussi, je n’y coupe pas, (un peu moins maintenant, depuis que je dispose d’un atelier privé, à l’accès très restreint, moi et mon chat bibi ! à comment tu ne connais pas Bibi ? . Il était même sur le net sur les sites maquettistes aux USA. Il y a quelques temps, ces phrases me sont revenues en mémoire, pas parce qu’un tiers venait me sermonner, mais, après avoir lutter pendant des mois avec le NAGATO, j’en avais un petit marre des bateaux gris. Et comme tout bon maquettiste qui se respecte, des kits commencés et jamais finis, il y en a dans tous les coins. Je disais donc, qu’ après le NAGATO, j’avais terminé le sous marin I 400 TAMIYA, maquette commencée, (presque terminée) depuis des années et restée en souffrance dans sa boite bien souvent malmenée, (je reviendrai plus tard sur ce kit). Quand je dis souffrance, c’est pas rien, boite mal fermée, (puisque le kit commencé ne rentre plus dedans), renversée à de multiples reprises, avec les pièces dispersées sur le sol ramassées à l’arrache, modèle commencé partant en distribille dans l’ indifférence la plus totale puisque ce n’est pas la maquette « chouchou » du moment. Dans mon atelier, j’avais dans un coin, encore en très grande souffrance, la maquette montée depuis très longtemps du très beau SM 82, MARSUPIALE, ITALERI au 1/72 ème , (SM pour  SavoiaMarchetti , Superbe trimoteur Italien de la dernière guerre… L’avion était entièrement monté mais non peint… Il changeait de place régulièrement au gré de mes humeurs. Une jambe de train, (pièce délicate) s’était cassée. J’avais eu la présence d’esprit à ce moment là, de conserver le bout cassé avec un morceau de scotch sur l’aile de l’avion………

 

Marre des bateaux gris !!! Un jour, je repris en main mon MARSUPIALE. Il était couvert d’une épaisse couche de poussière grasse. Allez ! Pas de quartier ! à la douche ! Sous le robinet avec l’éponge qui gratte, il se découvrait une nouvelle jeunesse. Je découvrais même qu’à l’époque, j’avais posé les caches EDUARD sur toutes les vitres……… Un petit coup de séchage, une couche propre et au lit, ( oups ! Je me trompe de sujet!). Il ne me fallut que quelques jours pour terminer le bel oiseau… D’abord, la restauration du train : un coup de mini perceuse de chaque côté de la cassure, une fine tige métallique collée à la cyano, jonction des deux pièces et c’était encore bien plus solide qu’avant….. Allez du nerf ! Un coup de blanc mat général sur toute la maquette à l’aéro….. le dessous en argent…… Et pour le dessus, pour le beau camouflage, j’ai utilisé trois couleurs GUNZE, sable 27, vert 303, marron 37……. J’ai commencé par peindre tout le dessus en sable…. Puis j’ai délimité aux MASKOLL (liquide spécial qui se solidifie en séchant)…. Ensuite une couche de vert….. Nouvelle opération de MASKOLL et une couche de marron…… Chaque teinte a été éclaircie ensuite par l’ajout de quelques gouttes de blanc , dans le centre des panneaux de la carlingue….. Dé-maskollage, (attention, le produit ne doit pas rester en place plus de trois jours! Sinon c’est très pénible à enlever, c’est bien précisé sur le flacon !)… Quelques retouches au pinceau par ci , par là…….. Pour les capots moteurs, c’est plus délicat : j’ai découpé des fines bandelettes d’un millimètre dans du scotch jaune et j’ai délimité ainsi toutes mes surfaces à peindre, à raison d’une teinte par jour, ça prend quand même quelques jours, mais le résultat en vaut vraiment la peine.  

Ah oui ! J’oubliais ! Une fois peint en blanc mat, j’ai découpé dans de l’ adhésif jaune, des ronds à la taille des cocardes… Ronds que j’ai collés sur le blanc à l’emplacement de la cocarde… Comme cela, au moment de poser le décalque, le support est blanc, donc uniformité du rendu du décalque, parce parfois ceux-ci sont transparents et on voit la peinture… Ce qui n’est pas toujours heureux, si comme dans le cas présent, le fond des cocardes est blanc…. Vous avez tout suivi ?

Mon acrylique sèche, (ça ne sèche pas instantanément non plus )…. J’ai travaillé tous les creux, les raccords de tôles, à l’ombre naturelle, ( peinture huile tableau). C’est très facile à faire. On peut la diluer à l’essence de pétrole, (dispo en flacon au rayon peinture artistique de votre magasin préféré). Je précise une fois de plus que le white spirit est tout aussi efficace mais qu’il rend une peinture brillante. Un coup de chiffon, imbibé d’essence de pétrole est passé en douceur sur les lignes pour enlever l’excèdent de peinture et le tour est joué………….

Une couche de vernis brillant sur tout le modèle…… Pose des décalques avec produits assouplissant… Une fois sec, (les maquettes, faut toujours attendre que ça sèche!), une bonne couche de vernis mat…… Les feux sont peints en argent puis en peinture translucide rouge et verte….. Les fils d’antenne sont faits en inimitable élastique à socquettes…….. Il ne me restait plus qu’à enlever les caches des vitres pour découvrir totalement mon bel oiseau.

Et voilà, comment on termine en moins d’une semaine, un beau kit, commencé il y a des années et abandonné dans un �tat pitoyable……….. L’année prochaine, je vous raconte comment , j’ai enfin terminé la tour de Pise que j’avais commencé , il y a une paire d’années………