Faire un diorama maritime devient pour moi une routine relativement facile. Tout d’abord, il faut récupérer des plaques de polystyrène ou du styrodur. Les premières, je les trouve à la déchetterie sous l’œil bienveillant du gardien : « Ah ! C’est pour le club maquette ? ». Les secondes en magasin de bricolage à l’unité. Je trouve qu’il est important de mettre de l’épaisseur sur le socle, sinon en expo, votre bateau repose sur la table et le visiteur doit se baisser pour en voir les détails. Je mets donc 30 mm de polystyrène. Le fond doit être solide et ne pas craindre l’humidité. Je fais découper en magasin de bricolage, (notre WELDON CROZON) un morceau de contreplaqué extérieur de 10 mm. Il doit faire la taille de la vitrine plus 2 mm sur la longueur et la largeur. Cette fois ci, j’ai utilisé du styrodur, ( il m’en restait une plaque), donc comme son nom le dit : « dur ». J’envisageai de faire une mer d’huile donc pas de souci. Je découpe deux rectangles de 15 mm d’épaisseur qui seront collés ensemble pour arriver à 30 mm. Ma vitrine faisant 64 cm par 24 cm, ma base stirodur doit rentrer dedans, elle fera 63,5 par 23, 5.
Je monte en parallèle ma vitrine et demande à mon WELDOM ma découpe de verre en 2 mm d’épaisseur, (ils ont maintenant l’habitude). Je prends bien soin de calculer à ce que le petit côté soit emprisonné entre les deux grandes longueurs. Il ne faut pas avoir peur de manipuler le verre. Avant de commencer, il faut prévoir la place, un chantier bien plat, une grande table. Je colle mon verre avec de la colle PRITT que l’on trouve régulièrement en promo à LIDL à moins d’un euro le grand flacon. Pour coller, je pose d’abord le dessus de la vitrine ma table, je colle tout autour des grandes bandes de papier adhésif. Je présente un grand côté en place, je rabats les bandes adhésives dessus et je couche la plaque de verre à plat sur la table. Je procède ainsi pour tous les côtés. On se retrouve avec une grande boite dépliée. J’encolle, je remonte tous les côtés et j’entoure avec du ruban adhésif. Le lendemain, c’est collé.
Maintenant, je peux vérifier si ma base en styrodur rentre dans la vitrine. L’avantage du styrodur, c’est que l’on peut le poncer très facilement. Très rapidement, après quelques coups par ci, par là, il rentre dans la vitrine. Un souci de moins. J’ai remarqué que si l’on force un tout petit peu sur la vitrine pour que cela rentre dedans, elle finit toujours par se décoller.
Placement du MOGAMI et du NIPPON MARU sur la base, et je trace au stylo leurs emplacements respectifs. Pour le MOGAMI faudra creuser. Le NIPPON MARU étant waterline, il est juste posé dessus. Et là, pour creuser, le styrodur, c’est dur. Il faudra un peu de patience. Pour que le MOGAMI rentre dans le styrodur, j’ai fait sauter les deux quilles anti-roulis à la pince coupante pour faire une coque bien lisse sans aspérité. Comme la partie sous marine à un peu de ventre, il y aura du colmatage à faire entre la découpe et la maquette.
Avant d’inclure le bateau dans le socle, j’ai fait le relief de la mer. Toujours la même recette, il faut du papier WC blanc de très mauvaise qualité, (à voler dans les collectivités) sans fleur ni petit cœur et de la colle à bois diluée à 50 % d’eau. Il faut encoller le styrodur , poser le papier et remettre de la colle par dessus, on fait les effets de vague avec un pinceau brosse. Attention, il faut que vos vagues aillent toutes dans le même sens. C’est long. Pour les raccords de feuille, il faut faire fondre le papier. Une nuit de séchage, le lendemain c’est une grosse croute dure. Toujours avant d’inclure le MOGAMI, j’ai peint ma mer en bleu, un gros pot du commerce de bleu nuit, bleu abysse, bleu incroyable j’y crois pas. Le lendemain, on drybrusche les reliefs, finement, en blanc mat, ( pot de GUNZE) . Déjà, cela ressemble à l’océan, enfin je crois.
Le lendemain, (c’est long et ça n’avance pas vite!). En plus les finitions, c’est toujours le plus dure, le ras le bol se fait sentir, envie de passer à autre chose avec déjà un nouveau projet en tête. Je mets de la colle blanche à bois autour de l’emplacement du MOGAMI et je l’en-quille dedans. Je vérifierai longtemps qu’il soit bien perpendiculaire. Repos encore une journée.
Mon diorama commence à prendre forme. Mon MOGAMI sera au mouillage, (bouée de mouillage au 350 de chez ARSENAL), amarré par une chaîne, (boite à rabiot). J’imagine alors que si cette scène s’était passée en vrai, (peut être a eu t elle lieu?), les marins de repos se seraient précipités pour saluer ce navire de passage. Et me revoilà, en train de peindre des marins en résine, (ARSENAL 1/350). C’est long, très long. Et de les poser un par un à la cyano sur le pont avant. J’en ai mis beaucoup, je n’ai pas compté.
Le collage du MOGAMI dans le socle bien sec, je colmate le long de la coque, avec du papier WC, (toujours du très mauvaise qualité). Je découpe des bandes que je roule en petits boudins, posés contre la coque et englués de colle à bois diluée à l’eau. Séchage une nuit. Une fois bien sec, je repeins une partie de ce colmatage en bleu pour ne laisser qu’un filet de blanc le long de la coque. Séchage.
Du coup, pendant ce temps là, je rajoute de nombreux marins sur le NIPPON MARU qui vont saluer également l’équipage du MOGAMI.
Moment suprême de bientôt : « la fin de chantier », je colle à la colle à bois, le NIPPON MARU à sa place. Séchage , encore une journée.
Une fois bien collé, je travaille le sillage du NIPPON MARU au papier WC. Bien détrempé il finit par faire une bouillie qui simule les vagues. Encore une journée de séchage.
Pendant ce temps, je reprends ma vitrine et colle l’encadrement en cornière PVC blanches tout autour. Je colle cela toujours avec ma fameuse colle PRITT à un euro.
A oui, j’ai oublié de vous dire, que je peins en parallèle, un tasseau de pin, de 2 m, pour 9 mm de large et 40 mm de hauteur. A la patte de lapin, (petit rouleau), un couche par jour suivie d’un ponçage avant une nouvelle couche. C’est long, et comme j’ai le temps, je fais un côté par jour. Pose de la vitrine. Découpage de l’encadrement. Collage et c’est presque fini. Masticage des angles de l’encadrement bois, retouche de blanc et le tout vernis en brillant.
Voilà, c’est fini.
Topo et photos: Alpers