GALION HELLER 1/200, (archives)

J’avais dans mon garage, perdue depuis des lustres, sur une étagère une vieille boite du Galion HELLER au 1/200 ème. Cette boite ne m’inspirant pas du tout était destinée à finir dans une bourse d’échange. La météo en décida autrement……..En vacances, cet été, chez moi, à Crozon-plages, dès les premiers jours je ne pus que regarder par la fenêtre la pluie tomber sans s’arrêter et le vent souffler en permanence. En errant, désœuvré, dans mon garage, mes yeux se posèrent sur cette boite oubliée et mon hobby estival fut vite trouvé

A l’ouverture de la boite, toute la nostalgie de mon enfance revenait en surface avec ce kit qui n’avait pas pris une ride. Allez ! Assez de blabla , au boulot. Heller a sorti toute une gamme de voilier de toutes les époques, tous aussi superbes et réussis les uns que les autres.  Dans cette gamme, chaque kit avait en général un sister-ship et d’un moule avec quelques petites modifications HELLER faisait deux ou plusieurs  bateaux différents. C’est le cas de ce galion, dont le sister-ship est la très belle Stella, maintenant disparue du catalogue, mais facilement trouvable sur des sites internet comme Ebay.

  La maquette se compose de 203 pièces et son montage ne pose aucune difficulté. Le charme de ces bateaux s’est bien sure la mise en peinture de ces coques très colorées. Personnellement, après apprêtage en blanc mat, j’ai peint à l’aéro et avec de nombreuses bandes-cache les teintes de base HUMBROL. Puis j’ai tout retravaillé à la peinture à l’huile. Comme le dit la chanson, la peinture à l’huile, ce n’est pas difficile. Seul petit inconvénient, c’est très long à sécher, jusqu’à 3 jours. Par contre, c’est beaucoup plus chaleureux. La belle tenture sur le château arrière retravaillé en vert à l’huile est superbe.

La bateau est équipé de 20 canons, qui au 200 ème restent petits. J’ai peint les affûts, à part, en bronze, et les châssis en 86 humbrol retravaillé à l’huile en ombre naturelle. Les nombreuses dorures seront faites au pinceau trois poils. On n’hésite pas à « graisser » de peinture or HUMBROL, toutes ces pièces, cela doit être clinquant comme cela devait être à l’époque.

Les ponts apprêtés en blanc mat à l’aéro, seront peint en 71 Humbrol, puis travaillés à l’huile, terre de sienne dans le sens des lattes du bois. De superbes statuettes ornent le tableau arrière, collées avec précision, elles seront ensuite « graissées » d’or. Pour les fanaux, j’ai peint les carreaux en argent et l’armature en or. C’est un vrai plaisir, que de voir la pluie tomber à grosses gouttes alors que l’on est bien à l’abri face à Ciné FX, tout en exprimant librement tout son art sur ce galion. Pour un moule aussi vieux, il n’y aura quasiment pas de masticage à faire. Le montage de mats ne pose aucun problème, peint en 86 humbrol, ils seront ensuite retravaillés à l’huile en ombre naturelle.  Le point noir de ces maquettes HELLER, reste et restera les haubans à fabriquer avec la fameuse machine à hauban. Cette étape à du lasser plusieurs centaine de maquettistes et bon nombres de grosses pièces comme le Soleil Royal ont du finir à la  casse. J’ai donc suivi le plan. J’ai collé mes fils avec de la colle à bois diluée à l’eau. J’ai trouvé mes haubans trop gros et bien sure ils ne s’ajustaient pas correctement au mat. L’été ne se décidant pas à arriver. J’ai repris mes haubans en fil à coudre noir. Pour les verticales, j’ai positionné ma machine à hauban, face au mat et j’ai ainsi calé mes fils. Pour les horizontales, je dois avouer que je viens juste de comprendre comment fonctionnait cette machine. Jusqu’à présent tous mes haubans étaient de travers. Bien oui! Puisque du cran 0 à gauche vous passez en décalé sur le cran 1 à droite et ainsi de suite. J’ai découvert alors sur le plan un petit croquis qui explique qu’à chaque tour fini, il y a un tour mort avec le cran du dessous qui vous permet de repartir bien parallèle. ALORS  LA, malgré mes 40 ans d’expérience, cela m’a troué le …..!  Le résultat, du coup;  s’est avéré très satisfaisant.

 J’ai peint les voiles, à l’acrylique GUNZE, 85, dite « couleur de voiles ». Les voiles sont collées à la cyano sur les vergues. Les fils sont également collés à la cyano dans les coins bas des voiles. De jolis drapeaux et des belles flammes agrémentent le navire qui une fois terminé à bien de la « gueule « . Et pour le final, on pose toutes les rames sur ce galion. J’ai choisi de les peindre en blanc mat pour trancher avec la coque. Et bin ! En voilà un, au moins, qui n’aura pas perdu ses vacances d’été à pleurer sur son sort. Bref en conclusion du très beau HELLER, qui peut se monter à tout âge avec un peu de soin et de patience.

UN PETIT PEU D’HISTOIRE: La reconstitution du GALION par HELLER a pu être établie grâce à certains documents d’époque. Les galions étaient de grands bâtiments de charge utilisés par les Espagnols pour le transport de l’or et des biens divers qu’ils ramenaient d’Amérique du sud ou du Mexique sous le règne de Charles LE QUINT. La maquette permet d’admirer la somptuosité des ces navires marchands, sur lesquels la présence de rameurs et une artillerie suffisamment puissante permettaient à la plupart d’entre eux de déjouer les pièges des flottes ennemis.

Longueur de coque: 48 m

longueur hors tout: 63 m

largeur : 14 m

hauteur à la pomme du mat: 45 m