FROM IN THE BOX ou comment monter un kit au plus simple

Quand on est un vieux maquettiste, on a tous, ce que l’on appelle : « le stock ». Vous savez, quand vous entendez régulièrement la fameuse rengaine : « tout ça ! mais mon pauvre, il te faudra trois vies pour en venir à bout. Et  » Ah !! Tu vas en expos, surtout tu ne ramènes rien, tu en as assez, etc.… ». Mais pour nous, c’est des perles, des joyaux, des collectors qui nous survivront. Et notre plaisir, « explorer le stock », toucher, tripoter, ouvrir…….Et c’est par hasard, dans une grosse boîte de B 17 que je redécouvre ce petit kit ITALERI ; les connaisseurs attesteront que ce ME 163 KOMET est bien un collector. L’avantage de ce kit hors d’âge, c’est qu’il propose une déco Française. Alors, avec l’envie de faire une petite pause dans un chantier de longue haleine réunissant trois navires au 350ème, je décide d’en attaquer le montage que je vais vous commenter au fur et à mesure. Un montage « from in the box », sans prise de tête.

A l’ouverture, toutes les pièces sont en vrac dans un sac plastique, déjà ouvert. Et ce petit kit au 1/48, ne comporte que…….22 pièces !!!!!!! Un rapide contrôle me détermine que c’est complet. On est bien sûr, en dehors des clous, du kit actuel hyper détaillé, avec photodec, etc.…Là, c’est gravure en relief et pilote ridicule, oui, vraiment très ridicule, ( mais on a bien dit : « from in the box ». Le plan a bien jauni, heureusement la planche de décalques est en bon état.

Le montage est des plus simple, le cockpit est vide, on y trouve un siège, le pilote rigolo et un petit tableau de bord. La bulle de la verrière présente une grosse ligne de moulage en creux qu’il est impossible de rattraper. Mais, nous sommes là pour nous faire plaisir et essayer de monter ce kit ancestral. L’assemblage se fait facilement.

Il ne faut pas rêver et il faudra faire appel à votre ami « mastic ». Moi, j’utilise le PLASTO REVELL, qui se ponce bien. N’oublies pas l’adage qui dit : « plus tu mastiques, plus tu ponces! ». On ponce, bien évidement, avec un papier à l’eau, ( je n’ai pas dit « allo », rien à voir avec le téléphone). Il faut y aller doucement avec un geste tournoyant et vérifier régulièrement, si on n’attaque pas trop le plastique.

Ensuite, un apprêtage en blanc mat à l’aéro qui va vous permettre, entre autre de vérifier vos raccords et éventuellement de reprendre votre pote « mastic ».

Pour la peinture, une règle de base, on attaque toujours par les couleurs les plus claires. Moi, je n’utilise que de la GUNZE, mais chacun pourra mettre sa marque favorite. Ici, un bleu  67, (RLM 65)  passé à l’aéro. Puis un vert 422, (RLM 82)…….Et là, « faut que ça sèche ! »…Il est temps d’aller promener le chien, ( zut ! je n’en ai pas ! voir en bas du reportage).

Après, masquage au scotch spécial maquette de couleur jaune, disponible sous plein de marque. Je recycle le scotch déjà utilisé en le suspendant à la lampe de travail, je sais: « c’est pas beau ». Cela me permet de l’utiliser plusieurs fois…………Ce travail est fastidieux, mais c’est lui qui va conditionner le résultat final.

Puis peinture en vert foncé 423, (RLM 83). Attente de séchage et démoulage de l’ensemble. Puis pose d’un vernis brillant sur toute la maquette avant la pose des décalques. Ce vernis permet une adhérence parfaite des décalques et réduit aussi l’effet de « silvering », effet argent laissé par le film transparent.

Pour une parfaite pose des décalques, je vous recommande d’utiliser un assouplissant disponible dans plusieurs marques. Moi, j’utilise les 2 produits GUNZE. Le premier ( bleu), se pose sur la maquette pour l’adhérence. Le second (vert), se pose sur le décalque. Les premières fois, cela fait peur, le calque frissonne, se recroqueville sur lui-même. Là, il est temps d’aller voir les infos et de ne revenir que le lendemain. Le lendemain, oh miracle, il est parfaitement collé, épousant les creux et les reliefs. Comme pour ma version Française, je dois peindre les croix teutonnes en gris, j’ai utilisé les décalques que j’ai peints ensuite en gris. Bon, je laisse le tout reposer une nuit, demain, je pose les cocardes Françaises. Une nouvelle couche de vernis mat sur toute la maquette, emprisonne définitivement et protège vos décalques.

Voili, voilou ! c’est presque fini, il ne reste plus qu’à coller la verrière. Moi, j’utilise la colle blanche TAMIYA. Elle n’agresse pas le plastique et permet de décoller sans laisser de trace en cas d’erreur. Ci-dessous le résultat final et tout le matos utilisé pour ce kit. C’est une méthode pour vous constituer une petite collection de kits. Comme chacun a sa façon de bosser, je dis bien que c’est une méthode, pas LA méthode.

Précisons qu’au cours de ce montage et reportage, aucun animal n’a été maltraité.

Topo et photos : Alpers