Le 17 février 1925 à Plouguin, Monsieur Sezny ABALEA (né le 1er avril 1887) de Plouider, veuf de Marie ABAUTRET le 2 aout 1924, a épousé en secondes noces Marie-Françoise GOULHEN (née le 16 avril 1896) de Plouguin à la mairie de Plouguin. Leur lieu de vie sera la petite ferme de Guélet-ar-C’hoat à Plouguin. Ils y resteront jusqu’à leur décès : Sezny le 25 septembre 1973 , Marie-Françoise le 13 mai 1974. Cette ferme était d’une petite superficie environ 10 hectares, comme cela était la règle dans les années 1900. Mademoiselle Philomène ARZUR, demeurant au Presbytère de COAT-MEAL, était la propriétaire en usufruit. Extrait du bail du 12 octobre 1950 :
«….Le bail est un fermage annuel de 17 quintaux de froment de bonne qualité loyale et marchande de cette ferme composée de bâtiments d’habitation, d’exploitation et de terres de diverses natures… »
Depuis 4 ans, confectionnant des maquettes de bateaux sur le patrimoine côtier (coquillier rade, Thonier, Recouvrance, Hermione, Bisquine, etc.), j’ai décidé de rendre hommage à mes grands-parents avec la construction de leur lieu de vie. Cet ensemble est construit au plus près de la réalité des années 30 à 60. Monsieur TALARMIN maire et Monsieur GUERMEUR m’ont autorisé à photographier des extraits de cadastre. La base sera ces extraits cadastraux de 1870 conjuguée au regroupement de tous mes souvenirs d’enfance. Les dimensions des bâtiments ont été calculées par rapport à la longueur d’un lit clos. La dimension intérieure d’un bâtiment trouvée, le calcul par rapport au cadastre devenait simple. Mon objectif : donner une vie à l’intérieur des bâtiments afin de découvrir le quotidien des cultivateurs de cette époque. L’échelle retenue sera au 1/65 (plus favorable à la recherche pour les personnages). Dans cette réalisation, deux modules de 80 cm sur 60 cm s’encastrent. Tous les bâtiments construits sont conformes à la réalité des années 1900 à 1970. Avec leur vie de petits cultivateurs, mes grands-parents non propriétaires ne pouvaient pas évoluer. C’est pourquoi, cette maquette a la particularité de montrer au-delà du périmètre de la ferme, le début de la modernité en marche dans les fermes environnantes (tracteur, voiture, etc.). En 1974, coup d’arrêt, la plupart des bâtiments ont été détruits par le fermier acheteur. Seule la grange aux tuiles rouges a été gardée et rehaussée… Aujourd’hui, elle est utilisée en maison d’habitation. Une partie du
terrain avec le hangar, attenant est utilisée par une entreprise.
Conditions de vie dans cette ferme : Cette ferme ne comportait pas d’eau courante, pas d’électricité, pas de commodité. Le sol était en terre battue dans le lieu de vie. Les bâtiments recevant des animaux avaient des sols empierrés… Un puit se trouvait à l‘arrière des bâtiments exploités.
Composition du corps de ferme et sa parcelle attenante. Maison d’habitation (toit en ardoises) Le lieu de vie comportait quatre parties : une pièce de vie (table, cheminée, lit clos, horloge, coffre), une chambre (lit de 120) pour le patriarche, un grenier compartimenté pour le stockage des récoltes (blé, avoine, orge), une pièce arrière avec laiterie (écrémeuse, barate, etc.), un garde-manger, et armoires bretonnes pour le linge de lit etc…
Crèche à Cochons (toit en ardoises)
La crèche à cochons, adossée à la maison, avec sa petite porte ou résidait un seul cochon. Actuellement, on l’intitule la porcherie Crèche aux chevaux (toit en ardoises différentes) La crèche aux chevaux, ce bâtiment encaissé en deux constructions, était adapté pour les chevaux
Je n’y ai jamais connu de cheval dans ce bâtiment. Actuellement, on l’intitule l’écurie. Crèche aux vaches (toit en ardoises différentes) La crèche aux vaches se trouve dans l’alignement des 2 autres bâtiments. J’ai toujours connu trois vaches, quatre au maximum. Une mare de purin et son tas de fumier typique de ces années là. Actuellement, on l’intitule l’étable.
Grange (toit en tuiles rouges) La grange avec ses tuiles rouges, séparée des autres constructions, servait au stockage de la charrette, de la vanneuse, de l’hacheuse à lande et pour diverses outils (faux, faucille, échelle, etc.). Actuellement, on l’intitule le hangar. Cette grange avait une particularité avec son four à pain dans son extrémité. Le sol était en terre battue… Peut être utilisé par le passé comme un lieu de vie ?
Crèche aux chevaux (toit en chaume)
La crèche aux chevaux, l’accès de ce bâtiment était très encaissé, l’accès était réduit et très difficile pour le cheval. J’ai toujours vu un cheval dans ce bâtiment. Actuellement, on l’intitule l’écurie.
Potager Le potager était le garde-manger de la famille. On y cultivait bien sûr des pommes de terre , des choux, des poireaux, des échalotes, des oignons, et parfois des salades….
Cour de la ferme La scène de la moisson est représentée avec batteuse, moteur thermique, meule de paille, de foin. D’autres scènes comme la traite du soir, le ramassage du foin, le puisage de l’eau, etc… La partie arrière de la cour était toujours humide…
Le champ attenant. Dans le champ, j’ai voulu montrer les différentes cultures. C’était déjà la répartition agraire qui était pratiquée. Dans chaque champ, le cultivateur le divisait selon ses besoins pour une rotation des cultures. De nos jours on n’a rien inventé. Dans cette représentation, j’ai une parcelle de blé, de colza, de luzerne et de choux pour les animaux. Une autre partie représente les prés pour les vaches. Le ramassage du foin se faisait à la main.
Topo, photos, construction : Mr Guy COATEVAL

















