DGZRS ARKONA, 1/72 ème Revell, ( archives)

J’avais dans mon stock, (cumul de plus de 30 ans de boites, certains comprendront!), cette belle référence REVELL. Une envie de changer des bateaux gris pour un monde de couleurs, il ne m’en fallait pas plus pour attaquer cette vedette de sauvetage Allemande.  Question doc : pas de souci, en quelques clics sur internet, je collectais d’innombrables photos, un copié-collé dans un fichier et imprimé au besoin, (un vrai plaisir et de plus, très économique!).  A l’ouverture de la boite qui contient pas moins de 208 pièces, on retrouve un plastique blanc, pas toujours le plus facile à travailler et surtout à peindre. La coque est moulée en un seul tenant, déjà un souci de moins. Petit bémol, la ligne de flottaison n’est pas tracée. Que cela ne tienne ! la coque bien posée sur sa quille sur le plan de travail, quelques cales, un crayon HB posé dessus, après calcul de la bonne hauteur, la ligne est facilement tracée. Toutes les grappes sont apprêtés en blanc mat à l’ aérographe. Cela permet de voir les défauts, les reprises éventuelles à faire…… Grâce à la doc, on peut voir que le pont est percé de nombreux orifices, surement pour l’évacuation de l’eau. Une mini perceuse auquel on ajoute un peu de patience et le tour est joué. J’ai peint la sous marine en  lie de vin  (73 Humbrol ou Heller), le reste de la coque en blanc brillant……

J’avais dans l’idée de représenter mon ARKONA en mer. Pour cela, il fallait un équipage digne de ce nom. J’ai utilisé pour cela, les marins allemands Revell ref 2525 . Apprêtés en blanc mat, je faisais une première tentative de peinture avec un résultat approchant d’un travail de classe maternelle. Que voulez vous! quand on n’est pas figuriniste, cela ne s’improvise pas. Je trouvais secours au club, (après les gens se demandent à quoi sert un club!), auprès de Yann, grand spécialiste des jeux de plateaux, qui en quelques heures, me transforma mes marins allemands 39/45 en secouristes 2012, le tout peint à l’acrylique avec une incroyable maîtrise. A noter que sur les marins, les capuches de ciré ont été transformées d’un coup de cutter en bonnet de laine……. Revenons à notre kit, le pont est peint en beau vert brunswich, ( humbrol ou heller n° 3) , toujours ) l’aérographe, de toutes façons je suis incapable de peindre au pinceau. Le point délicat, c’est l’assemblage de la cabine. De nombreuses vitres sont à poser. Depuis longtemps, j’ai banni la cyano, (trop agressive avec mes peintures et la transparence de mes pièces plastiques), j’utilise maintenant la colle blanche TAMIYA CRAFBOND y compris pour la pose de photodécoupe. Le point noir est la pose du toit de la cabine, il faudra appeler Mr MASTIC au secours, qui en plus s’associe de l’adage  » plus t’en mets, plus tu ponces « …….Mastiquer en gris sur le plastique blanc, il y aura un gros travail patient de peinture. Ah ! Je vois déjà les mains se lever et les modéistes s’écriant : ah il existe du mastic blanc! . Oui, je sais ! mais je n’en n’avais pas.

Quelques petites séances de peinture sur la coque bien emballée et masquée, (digne d’un atelier de carrosserie de chez FERRARI) on arrive au blanc brillant souhaité. Petit choix draconien sur la couleur ORANGE du haut de la cabine. J’ai choisi une référence GUNZE acrylique .

Le petit canot embarqué à l’arrière, baptisé GARPAR est également une maquette à part entière et peut se monter indépendamment du chantier en cours. Une fois bien peint et terminé ce GASPAR, je me suis rendu compte qu’il me rentrait pas dans son logement. Il faudra sérieusement lui raboter les flancs pour qu’il rentre dans sa niche. Travaux qui comme vous l’aurez compris, vous inviteront à recommencer la peinture de la coque……..

Le montage de la maquette se poursuit : projecteurs, lances  incendie, BIB, mature, etc…….Cela ne pose pas de souci jusqu’à la pose des rambardes. Xavier, maquettiste du club, ayant déjà monté ce modèle, très avare de parole m’avait dit :  » tu n’es pas encore arrivé à cintrer la rambardes avant ? Tu vas voir ! « . Cela sonnait vraiment pire que la fin du monde annoncée et je gardais ce morceau de choix pour le final. A noter que pour la peinture des lances  incendie, sur la  doc  trouvée sur internet, on en voit de toutes les couleurs, ce qui laisse toute latitude au maquettiste de choisir sa couleur………..

Nous arrivons à la pose des rambardes. J’ai choisi de toutes les peindre en blanc brillant. L’empreinte du trou recevant le pied de rambarde a été percé à la mini perceuse pour une tenue parfaite de la rambarde. Il ne faut pas rêver, cela reste très fragile et ne supportera pas les doigts de vos petits enfants où le coup de tête amoureux de votre chat, (l’unique compagnon de mes longues heures de loisir). Et la fameuse rambarde avant ! Pour laquelle, REVELL préconise de tremper la rambarde quelques secondes dans de l’eau chaude pour la cintrer. J’ai fait bouillir de l’eau, trempé ma rambarde et elle s’est cintrée, très cintrée…..Je bataillerai sec avec elle pour la mettre en place pour un résultat qui ne m’a pas vraiment satisfait.

La pose des décalques est un vrai plaisir. Pour cela j’utilise les produits assouplissant GUNZE. Aucun souci, que du bonheur.

LE DIORAMA. Je voulais poser mon ARKONA sur l’eau, juste une petite mise en scène, pour un diorama qui reste de taille raisonnable. Dans un bloc de polystyrène, (récupéré à la déchetterie locale) j’ai sculpté , au cutter, à la râpe à bois, deux belles vagues. Un premier essai, non concluant et mon socle est reparti à la déchetterie. L’idée était de montrer la puissance de ce bateau, avec l’étrave sortant de l’eau et de camoufler le  cul  du bateau pas assez détaillé à mon goût. C’est pourquoi après de nombreux coups de râpe, et après avoir taillé l’empreinte du navire dans son socle, je suis arrivé à deux belles vagues de fin de houle……La technique de la représentation de la surface est des plus simple, feuilles de papier WC collés sur le polystyrène avec de la colle à bois diluée à l’eau. Avec un pinceau, on donne le relief voulu au papier. A noter que plus le papier est de mauvaise qualité, plus le résultat est meilleur, ( en effet , ce serait ballot d’avoir des petits cœurs ou des petites fleurs imprimés sur votre surface d’eau). On laisse sécher plusieurs jours. Une fois sec on obtient une croûte bien dure qu’il ne reste plus qu’à peindre avec des peintures acryliques et à vernir en brillant. Pour le vernis, le plus économique c’est d’utiliser le produit ménager KLYR, (brillant à sol), archi-économique, très facile d’utilisation à passer au pinceau en plusieurs couches……………

QUELQUES ACCESSOIRES: Entre les rambardes réelles du bateau et celles moulées en plastique, c’est le jour et la nuit. Des pare-battages en plastique sont fournis dans la boite, censés représenter des boudins noir. De plus, à l’avant sur le pont, je souhaitais cacher deux rouleaux de bouts lovés, (moulés en plastique). Sur plusieurs photos sur le net, on voit des pare-battages communs sous forme de ballon rouge. Le problème fut vite réglé, en trouvant dans la vieille boite à billes, quatre billes en plastique rouge que je n’ai même pas eu besoin de repeindre. Dans ma boite à rabiot de pièces, je trouvais une roquette au 1/48 que je tronçonnais en petit morceaux pour fignoler la bouée. Un petit trou, un collage à la cyano, un petit coup de bleu, et voilà quatre pare-battages colorés qui donneront plus de vie à ma réalisation. Deux devant, deux derrières. Je pose mes membres d’équipage, qui ont tous perdu leur socle � coup de pince coupante. Ils sont collés à la colle blanche TAMIYA. Quelques câbles et haubans sont posés, pour cela, j’utilise du fil élastique à socquette, collé à la cyano (voir votre mercerie locale!). De plus, c’est économique, car avec une bobine, vous en avez pour votre vie maquettiste. L’avantage de ce fil élastique, c’est que si vous le frictionnez entre vos doigts, il se démultiplie en plusieurs brins de plus en plus fins, ce qui vous permet d’avoir des fils de toutes les tailles , faciles à travailler……….

L’HISTOIRE : une forte tempête vient de souffler. Le vent est tombé. La mer déchainée a laissé place à une fin de houle, molle et régulière. L’ARKONA et son équipage patrouillent. Les moteurs sont au ralenti. Le bateau franchit les vagues rondes comme s’il franchissait des dunes d’eau. En cette fin d’été avec la chaleur, le planton remonte en surface et donne par endroit à la couleur déjà verte de l’eau des teintes fluos……………

CONCLUSION : Un vrai plaisir ce montage et cette mise en scène. Les puristes s’étonneront de ci de là. Mais ma finalité n’est pas là. Mon but , c’est de se faire plaisir et de partager avec les copains.