Croiseur VARYAG, Zvezda 1/350 ème, ( archives)

HISTORIQUE: le croiseur VARYAG fut construit par un chantier américain en 1899 pour le compte de l’Empire Russe. Il jaugeait 6500 tonnes et sa vitesse maxi était de 23 nœuds. L’armement principal consistait en 12 canons de 152 mm sans bouclier. Il entra en service dans la flotte Russe en 1901. Lors de la bataille de Chemulpo contre la flotte Japonaise, il combattit héroïquement et fut sabordé par son équipage le 9 février 1904, pour ne pas se rendre à l’ennemi.

MON BLABLA: Pour nous, passionnés de navires historiques au 1/400 et 1/350, la sortie d’un nouveau modèle est toujours un évènement. TRUMPETER s’est démarqué dans cette catégorie en inondant le marché, pour la période 39/45 de porte-avions américains, tous aussi beaux les uns que les autres, mais malheureusement tous trop chers et tous aussi ressemblants les uns que les autres. La période 14/18 et début 1900 a été longuement boudée par les fabricants. Seul EDUARD a réveillé la passion avec une superbe gamme d’avions 14/18.

De nos lointains souvenirs, on se souviendra du fameux Potemkine Heller et du cuirassé Aurora Heller, dont les moules ont été vendus à l’entreprise Russe MAQUETTE et qui maintenant, sont introuvables en FRANCE. On en croise de temps en temps sur Internet, sur Ebay, où des particuliers en vendent aux enchères à des prix qui deviennent rapidement astronomiques. Mais, revenons au VARYAG. Donc ZVEDA, fabriquant Russe, a eu l’excellente idée de nous sortir le VARYAG au 1/350 ème. Cette marque, qui ne fait pas beaucoup de bruit, pour l’instant, a un catalogue riche en militaria, avions, etc, ( pour la plupart en matériel russe). On y trouvera aussi des châteaux forts, des catapultes médiévales, des figurines de jeux de plateaux, des bateaux qui vont de la galère romaine jusqu’à notre VARYAG. Pour ceux qui connaissent ZVEZDA, la marque est gage de qualité, donc pas de mauvaise surprise en général. 

LE MONTAGE: L’illustration de la boite est magnifique. A l’ouverture, ce n’est que du bonheur. Les pièces sont très bien gravées et hyper détaillées, pas de bavure, la perfection est totale. Le plan est complet et porte le traditionnel cachet russe, encre de contrôle.

Ne connaissant rien de ce bateau avant sa sortie en maquette, j’ai donc enquêté auprès des spécialistes du club et sur Internet. Très rapidement, sur Internet, j’ai trouvé des photos du vrai navire et avec les érudits du club, une orientation pour la peinture de mon modèle. J’ai donc choisi pour ce bateau, la livrée blanche. Ce qui est sympa sur un tel navire, c’est l’ étrave pointe en avant, les quatre grandes cheminées, les manches à air très colorées, les innombrables canons ( cela dépasse de partout).

La coque sera peinte en rouge 19, ( plus couvrant et plus « flashi » que le mat) puis vernis en mat pour la sous-marine et en blanc 34 vernis en satin pour le reste, le haut de l’étrave sera ornementé d’or 16. Le pont sera traité comme d’habitude, avec une couche d’ apprêt blanc mat, puis une à deux couches de 71, que l’on laissera bien sécher avant d’effectuer la traditionnelle patine à la peinture à l’huile, ( terre de sienne et ombre naturelle, tirés dans le sens du bois). Tous les montants de cabine seront peints en blanc. La précision de la maquette est telle que même la cloche, toute minuscule, fait l’objet d’une pièce. Il y aura beaucoup de détail sur les ponts avec les hublots qui sont parfaitement moulés. Je les ai tous repris avec une couche de bronze, puis en y rajoutant une goutte de bleu translucide pour figurer le verre, ( l’effet est impeccable). Il y aura beaucoup de sous-ensembles à monter, canons, manches à air, cheminées, le tout s’assemble quasiment sans mastic. Moi, j’ai traité les sous-ensembles à la chaîne et peint ceux-ci à l’aérographe, bien fixés sur une planchette avec du double faces. Les cabines avant et arrière seront finement montés sur des pilotis qu’il faudra poser avec le plus grand soin.

Le pont du navire est vraiment encombré avec les canons, les manches à air, les chemins de ronde, les canots de sauvetage avec leurs nombreux bossoirs. Chacun des canots reste une véritable petite maquette. Les deux plus grands canots sont très détaillés, avec cheminée, hélice, manches à air et un canon.

La pose de la mature ne pose pas de problème. Par contre, il va falloir haubaner les deux mats et tirer de nombreux fils. Sur l’illustration de la boite, on voit très bien sur les mats des haubans à trois brins qui permettent d’ accéder aux postes de vigie. Après avoir retourner le problème dans tous les sens, car ces haubans ne sont pas fournis dans la boite, ( dommage), j’ai ressorti la traditionnelle machine à hauban HELLER. Après quelques essais au pif, j’ai trouvé un a peu prêt qui allait le faire. J’ai monté mon hauban avec du fil à coudre noir et j’ai collé tous les endroits nécessaires avec un point de cyano liquide, ( l’effet est pas mal).

J’ai utilisé ensuite l’élastique à socquettes que j’ai dédoublé pour tirer des fils, ( pas trop fort) entre les mats. Les fils tendus seront ensuite peints délicatement en noir mat. On n’oubliera pas de poser les rambardes en photo découpe au 1/350 ème, ( disponible au local), qui seront taillées, pliées et collées avec des points de cyano. Moi, personnellement, je peins ma photo découpe sur sa grille avant tout découpage. Les retouches sont ensuite plus faciles à faire une fois les rambardes pré peintes. On pourra apposer sur les taches brillantes de colles cyano sèche, des retouches de vernis mat.

Une fois terminée, il ne restera plus qu’à poser les hélices, ( que j’ai peintes en or 16, plus « flashi » que le bronze traditionnel) et les pavillons ( croix de saint André) . Tant de finesse sur une si belle maquette méritera bien une petite vitrine. Donc en conclusion, une maquette, superbe, montée, « from in a box », avec pour seuls rajouts, les haubans, les rambardes, un bout de chainette sur les ancres. Bref, que du bonheur et ZVEZDA ne va pas s’arrêter là, car la marque doit nous sortir courant décembre 2005 une nouveautés du même genre…..à  suivre.. de prêt.

Alpers