CV 10 YORKTOWN Trumpeter 1/350, (archives)

Lorsque le CV 10 YORKTOWN est sorti en livrée 1944, au 1/350 ème, chez Trumpeter, il ne me fallut pas longtemps pour craquer et acquérir la boite, que j’ai même été chercher en Angleterre auprès de HANNANTS à la convention de Telford. Je prenais avec, en option, un assortiment d’avions en boites supplémentaires, TBF 1 Avenger, Dautlness et SB 2 C. Après avoir attaqué le HORNET qui me prit quelques mois de labeur, je dois avouer que je n’avais pas le courage d’attaquer un second porte-avions dans la foulée et le CV 10 est resté au placard pendant longtemps.

Plusieurs fois, la boite fut ouverte, les superbes grappes contemplées, puis abandonnée à l’oubli. Jusqu’au jour où la motivation fut au rendez-vous et le déballage définitif. Ce qui me semble le plus difficile dans cette construction, c’est le choix définitif des couleurs de camouflage américain, ( le fameux type MASURE). Même Michel, notre encyclopédie du modélisme naval, n’a pu me donner les références des teintes à employer. Après recherches, j’ai arrêté mon choix en 73 Humbrol pour la sous marine, pour le camouflage de la coque, gris 64, bleu intermédiaire 144  et bleu 77, pour le pont j’ai pris « field blue » TAMIYA XF 50, plus le noir 33, blanc 34 etc…..

Le montage de la coque reste classique dans cette marque où l’on peut choisir entre la coque entière ou le waterline. Moi, j’opte toujours pour la coque entière, donc déjà un peu de boulot de masticage et de ponçage pour faire disparaître le raccord. La coque terminée, elle sera apprêtée et peinte définitivement. IL faudra beaucoup de patience pour masquer les diverses zones. Chaque zone sera peinte avec diverses nuances de la peinture de base éclaircie. Pour tracer les courbes du camouflage, j’ai couvert la coque d’ adhésif TAMIYA de grande largeur, et avec un pistolet de dessinateur, j’ai tracé la courbe sur l’adhésif. J’ai décollé doucement l’adhésif, découpé  la courbe au ciseau, puis appliqué à nouveau la moitié de l’adhésif et prenant soin de bien conserver l’autre partie pour un camouflage ultérieur. Une fois la coque peinte, il faudra avoir un plan de travail bien propre ainsi que des doigts bien nets. Moi, j’ai pris un morceau de drap que j’ai plié de façon à faire un lit sur laquelle ma coque a été posée pour le reste du montage.

   Le pont sera peint avant montage. Apprêtage en blanc puis couche de bleu XF 50. éclaircie ensuite avec un blanc, pulvérisé dans le sens des lattes du pont. Les interstices des lattes seront travaillées à l’huile, ombre naturelle. TRUMPETER fournit tous les décalques du pont. Si j’avais choisi de les utiliser, j’aurais du vernir mon pont en brillant   et du coup, j’aurais perdu l’homogénéité de l’ensemble de la peinture du modèle  terminé, car une fois verni, on ne retrouve jamais les tons d’origine. J’ai donc tracé et peint toutes les lignes pointillées blanches. Pour les grands 10 noirs, j’ai fabriqué un pochoir en carton, posé délicatement sur la maquette avec du double-face. Un seul coup d’aérographe et le tour était joué.

    Le château est une maquette à part entière. Il n’offre pas de difficulté particulière si ce n’est d’apporter un grand soin au masquage avant peinture du camouflage. Toutes les rambardes en photodécoupe ARSENAL seront mises en place sur toutes les coursives, y compris autour des canons. A noter, chez ce fabriquant une rambarde ultra fine facile à travailler avec un peu de soin et de patience. J’ai trouvé chez EDUARD, également, deux pochettes différentes de marins US NAVY, peints. J’en ai posé 400 sur le bateau. Chaque marin est posé un par un avec un point de cyano. Bien que plat, l’effet est sympatoche. L’assemblage du pont demandera un peu de préparation et des gros élastiques. Comme d’habitude, chez ce fabriquant, tout va pile-poil et il y a eu de masticage à prévoir. Pas de mauvaise surprise non plus dans la qualité de moulage des pièces.

Enfin, vient l’escadrille…. Moi, je voulais un truc qui tape à l’œil. J’ai mis mon bateau en situation par rapport à des photos d’époques avec pas moins de 52 avions sur le pont. IL faut compter en moyenne, 14 pièces par avion dont beaucoup comme les roues qui sautent comme des puces sous la lame du cutter ou dans la pince à épiler. J’en aurai passé de long moment de solitude à quatre pattes sous la table de travail pour chercher les puces rebelles. Il faudra beaucoup de patience et de dextérité pour assembler ces petits avions. Une fois montés, ils seront apprêtés à la chaîne en blanc mat. Puis tous peints, un par un à l’aérographe, puis vernis en brillant pour la pose des décalques. TRUMPETER a fignolé les décalques, chaque avion a une immatriculation différente et tenez vous bien, chaque chiffre où chaque lettre font l’objet d’un décalque séparé. Allez chez le coiffeur avant de commencer, cela vous évitera de vous arracher trop de cheveux. Une fois les décalques posés, les avions seront revernis en mat. J’ai peaufiné les avions en y rajoutant des antennes et en peignant les feux de navigation. Après viendra la choix de la mise en place sur le pont. Après plusieurs essais à blanc, j’ai collé définitivement les avions à la colle blanche.
 

Pour le fignolage final, j’ai mis quelques cheveux de mon épouse dans la mature pour représenter les haubans et antennes, j’ai repris de nombreux points et coulures de rouille à la peinture à l’huile, terre de sienne, etc…….. A la fin finale, oserais-je dire, on est bien content d’avoir terminé le chantier sans trop de casse. TRUMPETER nous a fait une très très belle maquette, à réserver tout de même à des adultes.