COMMENT FAIRE LA MER, (part 1) avec le GOLDEN HIND HELLER, (archives)

Fini la crise des voitures, post été, Un vieux projet revenait à la surface, faire la mer en diorama. Je trouvais mon salut, sur le site « les colleurs de plastique », où un maquettiste d’Amérique du Sud, si je ne trompe pas, expliquait sa recette à base de polystyrène et de papier WC. Le résultat était bluffant, économique, alors fini les projets d’interminables couches de résine très onéreuses de surcroit, de moulage de plâtre, ou de fonte de suppositoire de glycérine. Il fallait tenter et d’abord trouver un bateau à mettre en situation.

Il en fallait un, pas trop grand, joli à l’œil quant à faire un diorama, qui allait-on sacrifier? Mon dévolu tomba sur le GOLDEN HIND HELLER, boite neuve, que je gardais précieusement dans mon stock. Très riche en couleurs, il fallait d’abord monter la maquette.

Composée de 369 pièces, cette maquette classique est un vrai régal. Régal de peinture déjà, où l’on peut oeuvrer sur les deux demies coques avant assemblage et sur diverses pièces comme les ponts, etc……..Le tout sera apprêté en blanc mat à l’aéro avant toute chose. Une pointe de bleu dans le blanc, pour une couche de blanc « flaschi » pour la sous marine, (partie de la coque qui de toutes façons sera tronçonnée, une grande première, pour renter dans le diorama). La majeure partie de la coque sera peinte en 71 Humbrol, puisque tout le haut des bordés disposent de superbes enluminures. Les bandes de bois en relief sur la coque seront peintes à l’aéro en 86, après avoir camouflé chacune individuellement avec de fines bandes de scotch jaune. C’est long, fastidieux, mais c’est payant et le résultat est là, à coup sur. Les enluminures seront faites à main levée avec un pinceau de bonne qualité, les petits triangles bleus, rouges, que du bonheur à l’état pur. J’ai retravaillé ensuite toutes ses teintes de la coques, à la peintures à l’huile en tube. Là encore, c’est très payant, seul bémol, cela met très longtemps à sécher, voir très, très longtemps et on finit par se coller du bleu partout, celui que ne veut pas  sécher.

Les ponts subissent le même traitement. Ce qui fait qu’avant tout montage, on se livre à d’interminables séances de peintures et de séchage. Une fois que c’est fait, le montage va très vite. Les haubans sont tous moulés, ce qui évite l’atelier de tissage, mondialement spécifique à la société HELLER

Le balcon arrière reçoit des décalques, (pris entre deux couches de vernis, le brillant pour l’adhérence et le mat en finale pour une protection définitive). Les affuts de canon sont percés à la mini perceuse à main pour plus de réalisme. Ces trous reçoivent une goutte de noir, les affuts sont peints ensuite en bronze 55, Sympa aussi, la lanterne arrière, dont les carreaux, reçoivent une couche d’argent 11, puis une fois sec une couche de bleu translucide. Le canot, petite maquette à lui tout seul, travaillé à l’huile avec des belles rames blanches. J’ai beaucoup utilisé la colle blanche TAMIYA pour de nombreuses pièces, beaucoup moins agressive que la colle plastique.

La planche de voiles en plastique soufflé, est peinte en crème 103 Humbrol à l’aéro. On y met une bonne couche. La patine se fait ensuite avec un jus de terre de sienne, (peinture à l’huile en tube) diluée à l’essence de pétrole, L’opération doit être faite rapidement avec un gros pinceaux, on tire de haut en bas où inversement, on ne traite pas, sous peine de voir se dissoudre la couche de 103 Humbrol. On laisse sécher, le temps qu’il faut.

Ce qui est sympa dans cette référence, c’est que de nombreuses poulies sont fournies. Les voiles seront taillées à la lame de cutter neuve et collées à la colle blanche Tamiya. Le plan explique bien le cheminement de chaque fil, pardon on dit  » bout « . C’est précis et on se rend bien compte des possibilités de manœuvre des vergues et des voiles à partir de chaque « bout ». Chaque nœud sera assuré à la colle blanche TAMIYA. Depuis que j’utilise cette colle, je n’utilise plus la cyano, trop agressive avec le plastique et la peinture et mes doigts, et la nappe quand on a le malheur de renverser le pot.

Vient ensuite, l’épreuve du tronçonnage. Je vous rappelle que tout dans ce montage n’est que découverte et expérimentation. Donc mini-perceuse, vieux modèle, maintes fois rafistolé par notre indispensable ami Roger, disque à tronçonner en métal à fine dent et roule ma poule !

Maintenant, il ne restait plus qu’à faire la mer ????? On en a vu des mers de toutes les couleurs et de toutes les matières : en résine, ( la classe !), très chère et compliquée à mettre en oeuvre ; en plâtre à peindre ensuite, (bof ! Peu convaincant), en plastique dissous au trychlo ( très toxiques pour un rendu moyen de bouillie verte extra dure ) et enfin : the best of schow !!!!! en suppositoire de glycérine, si, si on ne rit pas, l’effet est bien, toujours mou et surtout à ne pas exposer sous un spot de lumière sous peine de voir le tout partir en flotte………

La suite, très prochainement…………Bonne séance maquette à tous !*

Alpers