Technique: vieillissement du Sherman

Voici ma dernière pièce en blindé 1/35, un Sherman M4A3E2. Il s’agit d’une version sur blindée du Sherman surnommée Jumbo. C’est un kit TAMIYA, autant dire que la qualité est au rendez vous. Après montage du char, qui ne pose aucun problème, j’attaque la mise en peinture. Je commence par une couche de base en Olive Drab

puis je contraste en vert très clair mélangé au olive drab

Le but est de faire ressortir les volumes et d’éclaircir les zones touchées par la lumière. Ce contraste est très fort, mais il sera atténué par les autres étapes du vieillissement. L’étape suivante du vieillissement consiste à « patiner » le char, en simulant l’usure de la peinture provoquée par la poussière, la pluie, la lumière du soleil et de la lune. La technique consiste à poser des points de plusieurs couleurs à l’huile. J’ai utilisé les tubes MIGS avec pinceau intégré, ils sont pratiques.

Je pose les points de couleurs différentes aléatoirement sur l’ensemble du kit .Les couleurs utilisées sont :

Blanc, vert clair, marron, chair, bleu foncé, Jaune

Cette variété de couleurs va « casser » la monotonie de la couleur de base. Ensuite, je tire la peinture avec un pinceau imbibé de white spirit et essuyé dans un chiffon afin qu’il ne soit pas trop chargé en diluant

Après plusieurs passages successifs, voici le résultat

on voit comme des trainées causées par la pluie, et la patine commence à apparaître. Ensuite, pour simuler les frottements dus aux passages des tankistes, le frottement des branchages et les aléas des combats, je simule la rouille en tapotant les arrêtes et les points de passage avec un morceau de mousse ou d’éponge sur laquelle j’ai mis de la peinture marron. Les arrêtes sont ensuite frottées avec un crayon HB ou une mine de graphite pour donner l’aspect du métal brut. Puis, dans les creux, je passe un « wash » de couleur marron-noir. On peut utiliser de la peinture à l’huile marron foncée très diluée à l’huile et on estompe les bords avec un coton tige imbibé de white spirit

Etape suivante : la poussière. Pour simuler la poussière, j’ai simplement passé un voile de peinture marron clair ( BUFF de tamiya) à l’aérographe sur le bas de la caisse

pour simuler la boue, je prend ensuite des pigments. Je fais un mélange de 3 teintes

que je dispose « en vrac » là ou je veux qu’il y ait de la poussière. Je fixe ensuite les pigments en déposant délicatement de l’essence F dessus.

Pour la mise en scène, j’ai choisi de placer le char en hiver, sous la neige. La scène se passe dans les environs de Bastogne, en hiver 1945, l’équipage observe le terrain avant de s’y aventurer.

Montage, topo et photos: Jean No