Je n’ai pas d’ accointance particulière pour les bateaux nazis, mais plus pour les bateaux qui ont marqué l’Histoire. De plus, au sein du club, trois maquettistes étaient intéressés par un projet TIRPITZ, le brave Pierrot avec le Heller au 400 ème, votre serviteur avec le modèle Revell, et Samuel notre adhérent Quimpérois qui avait déjà commencé le sien. Je voulais sortir des sentiers battus et aborder la difficulté d’un camouflage très particulier, celui de mai 1942 où le TIRPITZ bien caché dans son fjord en Norvège, s’était paré de couleurs incroyables, avait bâché ses canons et même recouvert ses ponts avec de véritables sapins. La recherche de doc s’avéra compliquée. Les photos d’époque sont en noir et blanc. Heureusement la revue LOS a publié dans son n° 46 de très beaux profils du côté tribord du TIRPITZ. Le numéro 32 de Los complétait la doc. La recherche internet n’était pas plus juteuse, très peu de profil couleur et tous du même côté, le tribord. Il fallait résoudre l’énigme, à savoir comment était peint le côté bâbord. La logique aurait voulu de faire le camouflage symétrique des deux côtés. C’est notre maquettiste Quimpérois, Samuel qui a trouvé la solution. En fin de compte, il n’y avait que le côté Tribord de bariolé. Le Tirpitz s’amarrant sur deux quais, toujours dans le même sens, il n’y avait que le côté visible de la mer qui était camouflé. Le côté bâbord quant à lui gardait deux tons de gris. Et là ! C’est la révélation, le plastique et le cutter nous titillent déjà le bout des doigts.
Le moulage REVELL est très beau. Ne pouvant me passer de photodec, j’y ai ajouté les pochettes 53043 et 53042 de chez EDUARD. J’avais aussi pour travailler le très bel ouvrage MODELLING FULL AHEAD 3 de chez AK MODEL consacré au montage du TIRPITZ, (un régal pour les yeux).
Autre difficulté encore ! Le choix des couleurs du camouflage. Il faut un vert qui recouvre quasiment tout le bateau, un ocre et un marron. Après quelques essais de vert, j’ai adopté le GUNZE 511 et le marron 37 et l’ocre 402 .
Autre difficulté : comment réaliser le camouflage ? Après nombreuses interrogations et après avoir peint la sous marine et la ligne de flottaison et le reste en gris, j’ai appliqué une bande de masquage jaune sur toute la coque.
Bien calé devant le profil de la revue LOS, j’ai reproduit au stylo les différents zones de couleur.
Puis à l’aide d’une lame neuve de cutter, j’ai fait toutes les découpes. J’en enlevé toutes les zones repérées verte pour faire le vert.
Une fois sec, j’ai remis mes petits masques à leur place pour enlever ceux des zones ocres et ainsi de suite.
C’est long, très long et on a beaucoup de doute quant au résultat final. En fin de compte, au déballage, ça m’a plutôt bien réussi, du moins je le crois. Quelques retouches au pinceau de-ci de-là, un coup de vernis mat et c’est pas mal.
J’avais acquis le pont en bois qui va bien de la marque SHIPYARD …… Une fois que l’on a essayé, on ne peut plus s’en passer. La pose se fait vraiment sans aucune difficulté même mon petit fis de 4 ans y arriverait. Les découpes étant faites pour tout ce qui dépasse, on ne peut pas se tromper, ni craindre de coller le pont de travers. Un film transparent très fin, est à enlever et hop on colle.
La peinture des 4 tourelles de canons s’est faite de la même façon de la coque. Une nouvelle difficulté viendra au moment du bâchage des canons, mais gardons cela pour la fin. Un problème à la fois. Rien que le pont monté sur la coque, ça a déjà « de la gueule ».
à suivre prochainement suivant l’avancement des travaux…………………..
Topo et photos: Alpers