PB4 Y2 PRIVATEER REVELL, 1/72, ( archives)

Voici une nouveauté REVELL 2009. Nouveauté pour les jeunes maquettistes, et réédition attendue du moule MATCHBOX pour les vieux maquettistes. Je me rappelle d’avoir monté le kit MATCHBOX dans ma jeunesse et d’en avoir gardé un bon souvenir. Ce premier kit, lui, n’a pas survécu aux années qui passent. Et seul, MATCHBOX a produit en maquette, ce LIBERATOR maritime à grande queue.

Un peu d’histoire: Au vu des grands succès rencontrés par le B.24 Libérator, l’US NAVY a senti la nécessité d’utiliser un gros quadrimoteur à long rayon d’action opérant depuis des bases terrestres. Sur la base du B.24 N et après de nombreuses modifications, une variante 100 % Navy a vu le jour en 1943 sous la désignation XPB4Y-2 Privateer. Le fuselage avait été allongé de 2.13 m afin de pouvoir y loger les équipements électroniques et le radar dont la présence était indiquée par deux renflements en goutte d’eau sur les deux côtés de la cellule. Ceci permettait l’observation de la surface maritime depuis les deux côtés de l’appareil. A Aout 1944, le VPB 106 de l’US NAVY à reçu les 12 premiers PB4Y-2 de série, destinés aux opérations dans le Pacifique. Pour les opérations en Indochine, la marine Française a reçu ses deux premiers P4Y-2S, le 24 Novembre 1950, mais ces appareils étaient prévus pour servir comme bombardiers.

LA MAQUETTE: Nous voici devant ce gros LIBERATOR. On retrouve le moulage MATCHBOX d’origine, avec pas moins de 160 pièces. Ses petits pilotes et tireurs, qui pour moi ne manquent pas de charme et restent relativement bien moulés. Les pièces transparentes sont de bonne qualité. REVELL propose trois décos, une US NAVY, une version transport Canadienne, et une version Française (Indochine). Tant pis pour le chauvinisme, j’ai choisi l’US NAVY pour son superbe « nose art », avec une gueule de requin et une espèce de Popeye.

Le montage est des plus classiques avec la carlingue en 4 pièces. La cellule avant étant indépendante, sûrement pour une autre variante qui n’a jamais vue le jour. On se doute déjà, que pour ajuster tout cela, il faudra du mastic…………………

En peinture intérieure, on utilise un vert 226 Humbrol. Attention les logements de roues seront eux, en zinc chromate 81 Humbrol. Cela se voit très bien sur les nombreuses photos disponibles sur Internet. Pour l’aménagement intérieur, j’y ai mis mes pilotes qui du coup remplissent sympathiquement le cockpit. Comme prévu, il y aura du sport, mastiquage et ponçage pour ajuster la cellule avant sur la carlingue. Les tourelles dorsales sont simplistes, mais pour un  maquettiste collectionneur comme moi, ça me suffit. A noter aussi, que dans la carlingue, selon la version, il faut découper les vitres dans le plastique, (opération délicate). J’ai collé toutes les vitres à la colle blanche Cratfbonb TAMIYA. Je n’ai pas mis de lest dans le nez, je collerai l’avion, une fois terminée sur une piste. On se rend compte, qu’avec du plomb dans le nez, ces grosses maquettes finissent toujours par se casser au niveau des trains d’atterrissage qui restent de fines pièces en plastique.

Les ailes rentrant dans des logements dans la carlingue, j’ai décidé d’adopter la méthode de nombreux maquettistes, c’est à dire de peindre définitivement ma carlingue et mes ailes avant assemblage et de monter le tout ensuite.

Technique de peinture habituelle, apprêtage à l’aéro en blanc mat 34 HUMBROL. Là, j’ai encore fait une boulette de débutant, une pression un peu forte au compresseur, une peinture mal diluée, et deux bonnes séances de décape-four pour revenir au point de départ, (cela n’arrive pas qu’à toi, Kévin !). Donc, nouvel apprêtage, avec plus de zénitude, puis le blanc du dessous, 34 avec une pointe de bleu 25 pour un effet plus « flaschi » et ne ternissant pas avec le temps pour le dessous. Puis bleu intermédiaire 144 sur les côtés et final en bleu 77 pour le dessus. Pour ces teintes, je n’ai utilisé aucune bande-cache, tout à été fait à main levée. Une fois bien sec, toute la maquette est passée au vernis brillant. Puis vient la pose des décalques. L’utilisation des produits assouplissant GUNZE est indispensable. La planche Revell est de bonne qualité et tout va en place sans problème, y compris la gueule de requin qui doit épouser les courbes du nez de l’appareil. Après séchage, un coup de vernis mat et le tour était joué.

Il ne me restait plus qu’à assembler mes ailes à la carlingue. Bin là, ça pas été de la tarte. Mes ailes n’allaient plus en place. Il est vrai, erreur de débutant, je n’avais même pas fait un montage à sec avant la mise en peinture. J’ai du passer deux bonnes heures à ajuster mes ailes. Plus je forçais, plus mon beau vernis souffrait, plus mes joints invisibles sur le dessus de la carlingue menaçaient de lâcher. Le PRIVATEER a failli terminer sa carrière à la poubelle. Enfin de compte avec patience, (ma bonne copine), tout est rentré dans l’ordre.

LE SOCLE: l’avion reposant sur le train avant, on a le choix entre lester le nez, ( lourd et fragilisant pour la maquette) où le coller sur une base. J’ai choisi la deuxième solution. J’ai découpé une petite base dans du contreplaqué 5 MM. Un lait de plâtre sur le dessus, et une fois sec, un coup de peinture à l’eau à l’aéro en variant les teintes. Un peu de flocage, par ci par là, surtout pour cacher les bulles apparentes sur la surface du plâtre. J’ai collé l’avion à l’ARALDITE, mais, damned ! Il n’a pas voulu coller. Le collage à durer une 15 ène de jours…

EN CONCLUSION: Un bel avion, malgré l’âge du moule. Un beau bébé qui demandera de la place sur votre étagère car la bête à une envergure de 46,5 cms pour une longueur de 31.5 cm. A recommander chaudement pour les amateurs de beaux gros navions.